mardi 8 février 2011

Découverte, découverte ...

Léger retour en arrière :
le 24 janvier entre 20h et 22h, à l´aéroport de Rome, j´attends d´embarquer pour mon second vol vers Buenos Aires. La salle d´embarquement se remplit doucement, quasi-exclusivement des argentins bien sûr.

J´observe les gens autour de moi : leur faciès, leur style, leur comportement, leur façon de parler ... Je réalise qu´ils sont plus ou moins représentatifs des gens que je vais cotoyer au quotidien à partir de demain. Enfin représentatifs ... du point de vue très subjectif du français que je suis et qui connait encore bien mal l´Argentine, peut-être oui. Mais les voyageurs que l´on croise dans une salle d´embarquement sont-ils un échantillon modèle de leur pays ? Sûrement pas. Quand on se retrouve entouré de français dans une salle d´embarquement à Roissy ou à l´étranger, ou dans un lieu public, il n´est pas forcément évident de tous les apprécier a priori, ni de se reconnaître en eux. Les origines, géographique et sociale entre autres, sont là pour créer des différences énormes. Et chaque individu est différent (´core heureux !).

Bref ça n´a aucun sens de vouloir jauger les argentins au travers de l´échantillon que j´ai ici sous les yeux, mais je les observe quand même en réalisant que ce sont mes nouveaux voisins (cela paraît peut-être un peu tard pour réaliser cela mais rien n´est concret avant le vrai départ). Et les argentins me paraissent encore plus divers que les français, par leurs styles et leurs couleurs de peau. J´ai un souvenir plus ou moins précis de l´avoir constaté en 2009, mais je n´avais passé que 7 semaines en Argentine. Et comme voyageur on est rarement dans la "vraie vie", je n'avais donc pas bien cerné l'argentin moyen, s'il existe. C'est le début d'un long apprentissage ...

Et je n´ai pas fini d´apprécier cette variété, puisque de Buenos Aires à Salta, je vais passer de la grande capitale très influencée par l´Europe à une ville totalement liée au Andes, marquée par la proche Bolivie au niveau des visages.

Le lendemain, dans le taxi qui m´emmène de l´aéroport Ezeiza vers le centre de BsAs, j´ouvre grand les yeux pour (re-)découvrir à quoi ressemble l´Argentine, bien que les abords d´un aéroport soient tout sauf une vitrine réaliste d´un pays. Et je suis à nouveau étonné à de voir quel point la richesse cotoie la pauvreté et la précarité. Le premier signe visible, ce sont les voitures,  la moitié neuves et modernes, et l´autre moitié de vieux tas de tôles, souvent de vieux modèles Renault et Peugeot que l´on n´a plus vus chez nous depuis très longtemps, ou de vieilles américaines.




Ce contraste de richesse est souvent d'autant plus flagrant que le pays est pauvre, mais dans un pays comme l'Argentine, qui présente tous les signes évidents d'un bon développement, et que l'on classe volontiers dans le "deuxième monde" (c'est-à-dire quelque part entre le tiers-monde et les pays riches), cette ambiguité surprend toujours.

J'arrête les retours en arrière et j'avance un peu ...
Je passe 3 jours à Buenos Aires, ville que j'ai a-do-rée lors de mon premier passage en 2009. Je suis accueilli par Cintia, une porteña que j'avais rencontrée au Laos il y a presque un an. Un plaisir indescriptible que de retrouver des amis de voyage. Pendant ces 3 jours je passe mon temps à faire la navette entre chez elle et l'appartement de Josh, new-yorkais rencontré en Equateur, ma première excellente rencontre de voyage en fait, et qui a posé ses bagages à Buenos Aires après presque 2 ans de vadrouille sur le continent latino.

Pendant 3 jours je revois essentiellement des lieux et quartiers que j'adore, et je fais souvent la navette entre l'appartement de Cintia et celui de Josh. Leurs deux quartiers sont voisins, très proches sur une carte, mais je passe à chaque fois un temps indescriptible en taxi ou en bus, et je comprends que Buenos Aires est d'une taille inimaginable, qu'on ne la voit jamais bien dans son ensemble, et qu'il n'aurait peut-être pas été facile de s'y creuser son trou. J'ai donc l'impression immédiate que j'ai bien fait de choisir Salta, ville beaucoup plus facile à cerner pour me lancer dans "mi nueva vida argentina".




Justement il est temps de partir pour Salta, on s'y retrouve après 22 minuscules heures de bus ... une broutille comparée aux jours, aux mois et peut-être aux années que je vais y passer ... de découverte en découverte.

¡ Hasta luego !
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6 commentaires:

  1. Heureux celui qui continue de s'émerveiller comme un enfant devant les nouvelles choses qui s'offre à!;)
    C'est dingue!!!! Il y a des 6 voies en Argentine! mdr! :-)))
    Sinon, c'est pas cool de ta part de voler les roues des pauvres voitures abandonnées dans la rue pour t'en faire des poufs, table basse ou autres objets décoratif dans ton nouveau chez toi!
    Disfrute de mi amigo y esperar a ver más! ;)

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  2. Oui y a des 6 voies et en pleine ville !
    Si c'est moi qui pique les pièces des vieilles caisses garées dans les rues, je dois avoir un sacré stock parce qu'on en voit plein ... pour le bonheur de mon appareil photo :-)
    Gracias y hasta luego

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  3. Le blog, deuxième version, est toujours aussi captivant !
    Merci !
    A+
    Julien.

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  4. @ Julien :
    Muchas gracias ! ... quel Julien ?

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  5. Coucou Nico,
    Je prends enfin le temps de venir faire un saut dans ta nueva vida argentina. C'est toujours un plaisir de te lire sous les airs de ces belles musiques, & de partager ton regard à travers ces jolies photos...
    J'attends la suite : l'installation, l'appropriation de ta nouvelle vi(ll)e, les rencontres, le boulot, l'espagnol argentisé...!!?!
    Bises à toi,
    Céline

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  6. @Céline :
    le dernier article est sorti, pile poil dans le sujet ! A venir des week-ends en vadrouille et des paysages de ouf-dingue ...
    muchos besos !

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