vendredi 22 juillet 2011

Retour chilien sur images

Cela ne fait même pas 2 mois que je travaille à Salta, et je pars pour un deuxième week-end de vadrouille. Théoriquement c’est un voyage de reconnaissance, dans le but de bien connaître les lieux où l’on envoi nos clients, mais je le vois surtout comme un week-end pour en prendre plein les yeux, et surtout revenir sur les traces de mon tour du monde. Un lieu à la fois spécial en lui-même, mais aussi spécial parce qu’il m’avait valu la plus grosse frayeur pendant mon tour du monde : San Pedro de Atacama. C’est « juste » de l’autre côté de la frontière, au milieu d’un des déserts les plus arides au monde, et le seul voyage pour y aller va nous en mettre plein les yeux.

Rendez-vous est donné à l’agence le vendredi matin à 9h. Je marche 15 minutes sous la pluie, qui nous noie depuis déjà plusieurs semaines. Je suis le premier au rendez-vous, à croire que même les français se mettent au rythme argentin. On part à 10h30 alors qu’on a des centaines de kilomètres à faire, et que l’on a prévu quelques beaux arrêts sur la route, le genre d’organisation foireuse que j’adoooore.

La deuxième « bonne » surprise est que Philippe n’est pas sûr que nous puissions sortir d’Argentine avec la voiture, parce qu’il n’est pas résident permanent argentin, et que les douanes argentines sont un exemple parmi d’autres de la lourdeur et du non-sens de l’administration. En bref nous voilà partis pour un week-end potentiellement magnifique … mais potentiellement avorté dans quelques heures.

On passe par Purmamarca et les Salinas Grandes, hauts lieux du tourisme du nord-ouest argentin, que l’on commence à connaître par cœur mais dont on ne se lasse pas. De là on roule longtemps en direction de la frontière, croisant lamas et tourbillons jusqu’à Susques, la dernière ville avant le Chili. Une ville comme on ne l’imagine pas, mais comme il en existe pourtant des centaines dans l’immense Argentine, et notamment dans la puna du nord-ouest : déserte ou presque, hors du monde, loin de tout, endormi, poussiéreuse … sublime. Une pointe de civilisation avec la petite banque. La poussière vole, un chien traverse, un homme sort d’on ne sait où … la vie s’écoule en silence dans ce far-west argentin.


A la sortie de la ville, petit arrêt à la station-service, digne de Bagdad Café. La pompe vaut la photo à elle seule, trois camions stationnés baignent dans le vent de poussière. Curieusement le resto-bar est très moderne, et cache même un hôtel très confortable. Le patron, au look de biker avec ses moustaches, nous assure qu’il fait de bonnes affaires, que de nombreux hommes d’affaires s’arrêtent ici pour dormir.

On reprend la route, et on enchaîne les grands espaces déserts sur l’Altiplano, entre deux chaînes de montagnes, Manu Chao dans la voiture pour rester éveillés : salar de Jama, longues lignes droites parfois égayées par un énorme camion venant du Chili, montagnes majestueuses et enneigées au loin, l’aridité partout. Face à nous se dresse une montagne brune et pelée, dont les pentes s’étalent amplement et majestueusement. L'Altiplano est un espace incomparable …



On finit par arriver à la douane du Paso de Jama, apparemment toute neuve puisque j’avais souvenir de m’être arrêté devant une maison pourrie en 2009. Toute neuve mais perdue au milieu de nulle part, on plaint les pauvres officiers de la douane. Mais on arrête vite de les plaindre lorsqu’ils commencent à nous poser les problèmes auxquels on s’attendait. Les frontières argentines sont faciles à passer pour un piéton, mais beaucoup moins avec une voiture, surtout si l’on n’est pas argentin. Discussion d’une heure au moins pour présenter les choses sous un angle différent, essayer de feinter … avec une chance énorme ils se montrent souples mais nous préviennent qu’on ne passera pas le poste chilien, nous répondons que c’est notre problème. Le petit détail c’est que le poste chilien se trouve 160 kilomètres plus loin, et non pas juste derrière la barrière ! Pas fous les douaniers chiliens, au lieu de venir se perdre au milieu de l’altiplano, ils restent à l’entrée de la première ville, et cette première ville c’est San Pedro de Atacama, à 160 km de la frontière, ce qui donne une idée de l’étendue désertique à traverser.

Cette étendue désertique, je l’avais dévorée des yeux et de l’appareil photo en 2009, lors du trajet inverse en bus. Un des trajets en bus les plus fascinants en un an de voyage. Là malheureusement, la nuit tombe, sous l’effet conjugué de notre départ tardif, de nos arrêts multiples, et de l’heure perdue à la douane. Juste le temps de prendre une photo au passage effectif de la frontière, en plein vent, à 4320 mètres d’altitude sans vraiment sans rendre compte. Et les 160 km de paysage hallucinant se feront dans le noir, sans rien voir. J’ai beau l’avoir déjà vu, je suis vraiment déçu de passer au milieu sans rien voir.

Nous arrivons tard à San Pedro de Atacama, après avoir dévalé la gigantesque descente qui m’a toujours fasciné depuis que je l’ai vue en 2009. Les formalités de douane se font presque facilement, après un peu de baratin pour compenser l’imperfection de nos papiers. Malgré l’heure très tardive nous sommes accueillis par Sebastian et sa femme, qui nous emmènent dans le lodge qui nous est prêté par le directeur d’une agence de tourisme. Il faut sortir de la ville et s’engager sur un petit bout de désert pour trouver le quartier résidentiel. Bien que nous ne sachions pas trop où nous sommes, nous prenons le risque de ressortir pour dîner en ville. Je retrouve avec un plaisir énorme la petite ville de San Pedro, et sa rue principale Caracoles.

Après Buenos Aires et Salta, c’est la 3ème étape de tour du monde où je repasse, mais celle-ci a une saveur particulière, parce que c’est un lieu particulier, au milieu d’un des déserts les plus arides au monde, une petite ville qui ne ressemble à aucune autre.

Le lendemain matin, petite balade dans San Pedro, pour reconnaître les lieux, puisque c’est quand même le but officiel du week-end. Petit tour au musée qui n’a pas grand-chose à offrir sinon des photos d’époque et des objets archéologiques, dont une tablette en bois servant à fumer des hallucinogènes, authentique !

On loue des vélos pour parcourir la vallée de Catarpe, véritable vallée-oasis au milieu du désert, cernée par 2 rangées de falaises rougeâtres et sublimes, et début de ma balade la plus mémorable en 2009 … Premier arrêt à la Pukara de Quitor, ancien site inca plus ou moins reconstitué mais surtout perché sur une falaise qui permet d’avoir une vue plongeante sur la vallée. On reprend les VTT, mais Laura rebrousse vite chemin malgré la platitude de la piste, en bonne argentine elle est plus portée sur la convivialité que sur le sport.

Nous approchons d’un lieu qui me tient à cœur, une montée qui permet d’accéder à un tunnel, lequel débouche sur une autre vallée, celle de la Mort, où j’avais cru me perdre au coucher du soleil. Je convainc Philippe qu’il est trop tard pour s’engager sur le même chemin. On décide quand même de monter jusqu’au tunnel, mais la chaleur écrasante, la sécheresse absolue et la difficulté du chemin me laissent seul à poursuivre l’ascension, sur-motivé par le souvenir de ce lieu spécial pour moi.

Et ça y est j’arrive au fameux tunnel, je le traverse dans la quasi-obscurité, attiré par la lueur au bout. Sorti de l’autre côté, c’est une sensation très spéciale qui m’envahit, une impression de bonheur devant ce paysage incroyable et le souvenir de ce moment particulier que j’avais vécu en 2009 : une grosse frayeur sur le coup, et une envie d’en sourire maintenant. Le soleil implacable qui écrase ce monde minéral et hostile, et le silence absolu qui règne puisque je suis seul et qu’il n’y a pas la moindre vie animale visible, me permettent d’apprécier pleinement l’instant.



Je reviens sur mes pas et retraverse le tunnel. En redescendant en VTT vers la vallée, je crois Philippe qui continue à monter, moins vite que s’il marchait à côté de son VTT et en suant des litres. Bouffer ou bouger il faut choisir … On retrouve Chantal plus bas, et l’on reprend la verte vallée de Catarpe vers un autre lieu magique que je suis pressé de revoir : la Quebrada del Diablo. Un labyrinthe creusé par l’eau au milieu de roches rouges et oranges, un terrain de jeu fantastique en VTT qui m’a fait penser au film « 127 heures ».

Faute de temps je n’étais pas allé au bout du labyrinthe, mais je sais qu’il est possible de faire une boucle et ressortir dans la vallée par l’autre côté, et j’ai bien l’intention de trouver cette sortie. On s’y engage de nouveau, et je m’éclate littéralement à pédaler à fond entre les rochers, sous les rochers, dans les virages inattendus. Finalement on se retrouve face à une pente énorme, je la monte à pied en éclaireur. Arrivé en haut je tombe sur un paysage magnifique, avec l’impression tenace d’être sur la lune, les sommets enneigés en plus. Mais aucune certitude sur l’issue du chemin. D’en haut je crie donc à Chantal et Philippe de monter à pied. Philippe ayant déjà beaucoup sué se décourage et repart seul avec son vélo, Chantal me rejoint en haut pour profiter de la vue unique. Puis on redescend et on parcourt la Quebrada en sens inverse, en prenant quelques petites vidéos à vélo pour le plaisir.



La journée a déjà été bien remplie, mais loin d’être finie. A peine les VTT rendus on reprend la voiture vers un site phare de San Pedro, la Vallée de la Lune. Son nom dit tout, c’est absolument lunaire, et le coucher de soleil met en valeur les roches découpées et les couleurs rouges et brunes. Il faut juste essayer d’oublier les nombreux bus de touristes …
Après le dîner, départ en mini-bus pour une excursion particulière, dans une propriété à l’extérieur de San Pedro, une observation astronomique. San Pedro de Atacama est réputé être l’un des meilleurs sites au monde, sinon le meilleur, pour observer les étoiles. Sur les hauteurs a même été construit un des plus grands téléscopes au monde, pour profiter de l’absence de pollution de l’air, de l’absence de la pollution lumineuse, de l’absence d’humidité, et de l’altitude (il faut voir le documentaire « Nostalgie de la lumière » sorti en 2010 !). Parmi les astronomes venus du monde entier pour profiter de ces conditions exceptionnelles, un français en a fait une activité commerciale. Il a fabriqué ses propres télescopes et créé son petit parc d’observation dans son jardin. Tous les soirs il accueille des dizaines de touristes, pour leur permettre d’utiliser ses télescopes et leur expliquer ce qu’ils voient. Et sa force est d’expliquer avec des mots simplissimes des choses très compliquées, et avec un humour ravageur. On passe 2 à 3 heures géniales, quasiment plus conquis par ses blagues que par les images vues dans les télescopes. Avec en bonus, une magnifique vue de Saturne et de son anneau, que j’ai même réussi à prendre en photo à travers la lunette.



On retrouve tant bien que mal le lodge en roulant dans le petit bout de désert péri-urbain, et l’on va se coucher bien fatigués avec la perspective de se lever extrêmement tôt. A 5h debout, à 6h dans la voiture, prêts à partir pour un nouveau fabuleux spectacle, les geysers de Tatio. La route est longue et les geysers arrêtent de cracher vers 9h chaque matin, il faut donc partir très tôt … avec juste un problème : Philippe a oublié de changer des dollars hier soir, et il nous en faudra pour payer les entrées. Et à cette heure-là, pas moyen de changer de l’argent, tout est fermé. La grande organisation continue … On essaie dans les hôtels, pas moyen, on cherche des solutions, on tourne en rond, on retourne au lodge pour voir s’il ne resterait pas quelques pesos. Et à 7h, quand les commerces vont bientôt ouvrir et que l’on va bientôt pouvoir changer des pesos, Monsieur-Logique décide qu’on s’en va et qu’on paiera l’entrée en dollars … ce qui est rarement possible. L’intelligence dans toute sa splendeur …

On finit par pouvoir retirer de l’argent et on démarre 2 heures de route dans un paysage GRAN-DIOSE. On monte en altitude par un chemin escarpé pour arriver sur un haut plateau qui nous laisse bouche bée, tellement ça ne ressemble à aucun paysage que l’on connaît déjà, lunaire encore une fois. Nous arrivons finalement aux fameux geysers, à l’heure où les bus de touristes s’en vont. Mais les geysers sont quasiment éteints, comme ils le sont tous les jours à la même heure dès que l’air se réchauffe. Le décor est quand même magique mais on a raté l’essentiel. Quasiment seuls, nous goûtons à la piscine naturelle d’eau thermale, presque brûlante par endroits.



On reprend la route, direction Calama en passant par deux beaux villages chiliens perdus au milieu des grands espaces dominés par les hauts sommets enneigés. Caspana est blottie au fond d’un canyon, une divine oasis qu’on ne devine pas dans cet univers rocailleux et aride. Il fait beau et chaud, nous pique-niquons sur la petite place au bord du ruisseau, où règne un silence presque parfait. A part la commerçante dans sa petite boutique, qui ne veut surtout pas que l’on photographie sa petite fille, par tradition et croyance, on ne croise presque personne sinon quelques témoins de Jehova sapés comme un dimanche, qui essaient de convertir la population locale, sans beaucoup de succès apparemment. Dans un pays aussi catholique, comme l’est tout le continent sud-américain, c’est étonnant de trouver ces prêcheurs.

Le second village Piu-Piu n’est pas aussi étonnant, mais a aussi sa petite touche de village désert et étonnant. Un peu lus de vie quand même avec quelques vendeurs de fruits, un bar dont les clients sont étonnés de nous voir débarquer, et quelques pieux croyants qui ont sorti absolument toutes les pièces de l’église pour les astiquer au soleil. Après un crochet par la grande ville de Calama, sans intérêt particulier, nous reprenons la direction de San Pedro. Je conduis le 4*4 sur cette immense ligne droite à travers le désert, doublant les gros camions au son de Maná.

Arrivés à San Pedro, nous prenons la route de la frontière bolivienne, en haut d’une interminable montée. Le pari est de passer en Bolivie l’espace d’une heure, pour aller voir la Laguna Verde dans le désert du Lipez, juste derrière le volcan Licancabur, mais sans signaler notre sortie à la douane chilienne, et en laissant quelques bifetons aux douaniers boliviens pour qu’ils ne fassent pas de difficultés. Miracle ça marche, nous voilà engagés dans une course contre la montre pour rouler vers la Laguna Verde avant qu’il fasse noir. Je suis heureux de me retrouver à nouveau dans le désert du Lipez, qui jouxte l’incroyable Salar d’Uyuni. J’avais traversé ces deux espaces uniques en 2009, et j’estime toujours ne rien avoir vu de plus beau au monde.



Nous passons devant la Laguna Blanca et ses flamands, avec en arrière-plan les montagnes qui mêlent le brun, le rouge, l’orange avec le blanc de la neige. Et nous arrivons à la Laguna Verde, adossée au volcan Licancabur. Par ce soleil couchant, la teinte n’est plus aussi verte mais le lac reste splendide. Au retour j’ai le plaisir de conduire le 4*4 dans les ornières, et nous ressortons de Bolivie comme nous y sommes entrés une heure plus tôt, sans formalités et sans traces. Cette petite heure bolivienne, dans un des lieux les plus magiques au monde, n’a pas calmé mes envies de reprendre le voyage au long cours, loin de là …

Il faut redescendre la longue route en pente, de nuit cette fois avec les lumières de San Pedro en face, pour terminer la soirée calmement dans un petit resto … et se perdre dans le petit désert péri-urbain avant d’arriver au lodge. Le lendemain est une journée de retour vers Salta, mais avec un programme de réjouissances long comme ça. Premier arrêt dans le petit village de Toconao, avec sa belle petite place centrale, dont la tranquillité n’est perturbée que par la messe diffusée dans les hauts-parleurs, histoire de ne rater aucune paire d’oreilles. A Toconao il y a surtout le canyon de Jere, petite oasis idyllique avec son ruisseau et ses canaux d’irrigation. Plus loin nous faisons la pause pique-nique au Salar d’Atacama. Ce n’est pas le plus beau salar,et nous en avons déjà vu beaucoup, mais ça reste un lieu particulier.

Nous enchaînons les kilomètres jusqu’à arriver au dernier village Socaire. Pas grand-chose à voir sinon quelques ouvriers qui lancent une pierre dans ma direction quand je prends une photo. Ne restons pas ici …

L’étape suivante est spectaculaire, les lacs Mimiques et Miscanti, à plus de 4000 mètres d’altitude. On retrouve le même environnement que depuis le début, mais on ne s’en lasse pas et on reste à bouche bée. Déjà la route pour y accéder est hors du commun, avec une vue sans fin sur le désert, mais l’arrivée au premier des 2 lacs est spectaculaire. Le vent souffle fort, il fait froid, mais on est heureux d’y être. Il y a même un petit refuge où il est possible de dormir. Rien que l’idée de dormir là seul ou en petit groupe, seuls face à une nature pareille, fait rêver.



Il faut reprendre la route, nous avons encore des centaines de kilomètres jusqu’à Salta. Nous en avons pris tellement plein les yeux que nous n’imaginons pas que le meilleur reste à venir. Nous sortons maintenant de toute civilisation et roulons sur une piste stabilisée vers la frontière appelée le Paso Sico. Et l’on traverse encore des paysages hallucinants, seuls au monde et à des heures de toute assistance en cas de problème. Ici aussi on se croirait dans le désert du Lipez, la combinaison du minéral et du sel donne des couleurs étonnantes.



On voit par moments une route menant à une mine, on imagine la vie des pauvres ouvriers qui y travaillent. Tout comme celle des douaniers chiliens et argentins, retranchés au chaud dans leur bâtiment, qui doivent se sentir bien seuls dans ces espaces. Une fois repassés en Argentine, le paysage se « normalise » un peu, mais c’est très relatif. Philippe roule vite, pour faire le maximum de distance avant le coucher du soleil, et vus ses grands talents de pilote, ce n’est pas pour nous rassurer.

Alors qu’il fait déjà pleine nuit, nous manquons de percuter un argentin qui nous fait signe de nous arrêter en plein milieu de la piste. Son pickup est en panne d’essence, et chargé à bloc de matelas, objets divers, avec des enfants juchés par-dessus. D’ailleurs il n’y a pas que le pickup qui est chargé … ils sont tous bien faits. On ne peut pas leur proposer de l’essence, mais on les pousse 200m jusqu’à la descente qui leur permettra d’avancer jusqu’à un hameau. Faits comme ils sont, et en situation précaire sur le tas d’objets, on se demande comment ils tiennent …



Puis on finit par arriver à San Antonio de Los Cobres, ville minière et pittoresque -bien que pauvre et triste d’apparence- à presque 4000m d’altitude. Le temps de manger une milanesa (spécialité dont l‘Argentine ne peut pas trop se vanter), je reprends le volant pour 3h de route non-stop de nuit, sur une route de montagne escarpée que je n’ai jamais vue de jour. Il faut lutter contre la fatigue, mais tout plutôt que de laisser le volant à Philippe.

Retour à Salta vers 1h du matin, après un week-end fort, tant pour l’orgie de paysages que pour les souvenirs forts de mon tour du monde qu’ils ont fait resurgir …
.